Depuis sa création, BUMI a permis la réinsertion sociale et professionnelle de plus de 1500 enfants orphelins et vulnérables. Aujourd’hui BUMI assure une prise en charge globale de près de 240 enfants en veillant au logement, à l’alimentation, l’éducation, la santé et les loisirs au sein de son centre d’accueil de Kamalondo et de son Village d’Enfants de Karavia. En outre, BUMI assure la scolarité gratuite de plus de 500 enfants de milieux défavorisés au sein de son école communautaire située également sur le plateau Karavia.
Depuis 2006, Mme Kabange Wa Mukole dont le terrain se trouve en face de notre école de Karavia prétend que le terrain où est donc construite notre école serait le prolongement de son terrain, et ce malgré l’existence d’une route publique qui sépare les deux terrains ainsi qu’une analyse technique qui met en évidence les graves lacunes et incohérences dans son dossier. Excitée par les perspectives de profit que ce terrain représente, Mme Kabange Wa Mukole n’a cessé de le convoiter et ce, par tous les moyens. Plusieurs actions en justice se sont ainsi succédées, y compris une tierce opposition de l’État congolais pour la question de la route publique qui sépare les deux terrains. A l’heure actuelle le dossier est au niveau de la Cour Suprême.
Malgré que la procédure soit toujours en cours, Mme Mukole Wa Kabange, en complicité avec des autorités politico-judiciaires, a organisé ce vendredi passé, l’exécution de la démolition de l'école, en pleine heure de cours, et sans nous prévenir, la "sommation" nous ayant été remise après la démolition. Pour rappel, selon les lois de la République, lors d'un conflit avec une école, l'exécution est interdite pendant l'année scolaire.
Chose plus grave, le bulldozer a continué son travail de destruction, dépassant les bornes qui délimitent le terrain en conflit et détruisant nos autres maisons d’accueil se trouvant sur un terrain dont BUMI dispose du certificat de propriété et ce dans l’impunité et l’illégalité ; les 60 policiers déployés sur place occupés à nous empêcher de protéger nos biens, en frappant les enfants, en volant le maximum de matériel et équipement et en saccageant les lieux.
Parmi les bâtiments détruits, on peut noter : une école de 6 salles de classe, des toilettes récemment remises à neuf, une maison d’habitation accueillant une trentaine de jeunes garçons, une maison d’accueil pour 5 filles-mères et leurs 16 enfants en bas âge, un puits d’eau potable ouvert à la population du quartier. Tant de biens sociaux destinés aux plus défavorisés.
Au-delà du problème de logement et de scolarisation de tous ces enfants, BUMI interpelle les autorités de notre pays pour que cette action méchante et illégale ne reste pas impunie.
BUMI rappelle que l’ensemble de ses actions sont menées à des fins sociales, pour le bien-être de la population congolaise, en partenariat avec le gouvernement et dans la logique de gratuité de l’enseignement insufflée par le chef de l’État Congolais, Son Excellence Félix Tshisekedi.
BUMI demeure dans l’incompréhension quant à l’inaction des autorités locales face à ce drame et appelle de tout cœur ses partenaires ainsi que le grand public à parler d’une seule voix pour que justice soit rendue aux orphelins et vulnérables.